Le scoutisme a été fondé en 1907, par Lord Robert Baden-Powell et concernait à l’origine des jeunes de plus de 12 ans. Sous l’impulsion de Baden-Powell, Miss Vera Barclay (Psychologue de son état), entreprendra des recherches qui déboucheront sur un scoutisme propre aux jeunes de 8 à 12 ans en 1916 : c’est le Louvetisme.
Le louvetisme est inspiré du Livre de la jungle de Rudyard Kipling où la vie de Mowgli sert de repère et d’exemple pour la réalisation des enfants et pour l’acquisition de nouveaux com-portements.
Cependant, nous retiendront comme définition que le louvetisme est une méthode d’éducation scoute adaptée aux garçons et filles de 8 à 12 ans. Son cadre basé sur le jeu est normalement fourni par le Livre de la jungle de Rudyard Ki-pling. Les louveteaux et les louvettes forment la branche des plus petits dans le scoutisme. Organisant la première étape de la formation scoute de l’enfant, les fondements essentiels de cette éducation se poursuivent dans les branches su-périeures : « éclaireur — cheminot — route ».
Le but du louvetisme est d’épanouir la personnalité des enfants en développant leur esprit de communauté, leur habileté manuelle, leurs aptitudes physiques dans un esprit chrétien, et de préparer ainsi l’enfant à son adolescence, à sa vie future d’adulte, « citoyen chrétien de notre pays ». La meute constitue pour l’enfant un milieu de vie éducatif complémentaire de l’école et de la famille qui sont les premiers milieux éducatifs.
Aussi, il faudrait faire remarquer qu’il ne s’agit pas, comme cer-tains pourraient le croire, d’un « scoutisme en miniature ». Les enfants sont différents des adolescents — qui eux, pourront être scouts à proprement parler —, et donc, il ne s’agit pas de les traiter comme eux.
Si la pédagogie scoute est conservée dans l’essentiel, la pratique du louvetisme diffère beaucoup de celle du scoutisme des éclai-reurs. Ainsi, pas question de demander aux enfants des efforts physiques trop importants. Pas question non plus de leur laisser l’autonomie qu’on peut laisser à des adolescents, qui savent se débrouiller seuls : les Louveteaux sont des enfants, et à ce titre, on doit s’occuper d’eux, être présent avec eux, etc. Le louveteau apprend à se débrouiller seul. Mais les activités des louveteaux sont caractérisées par la présence constante des « vieux-loups », les responsables de l’encadrement.
1- Une famille heureuse
La meute est une famille. Selon le fondateur Robert Baden-Powell, la meute est « non pas seulement une famille, mais une famille heureuse », dont la joie est l’élément dynamique et dont le cadre de vie est emprunté à l’histoire de Mowgli du Livre de la jungle de Rudyard Kipling.
Les éléments essentiels à l’épanouissement de l’enfant sont donc ici tout à fait réunis, à sa-voir :
l’affection — la joie — l’imagination — la confiance.
La meute offre donc à l’enfant un espace pour expérimenter les diverses composantes de cette vie sociale. Grâce à ce que l’animateur met en place, le louveteau développe son plaisir et sa volonté d’écouter, de s’affirmer, de respecter, de comprendre, de partager et d’agir en coopération. L’idée de fraternité est fondamentale dans le louvetisme. La meute forme une vraie famille heureuse, composée de petits frères ou sœurs loyaux et aimants. L’enfant devient partie intégrante d’un tout. Chaque enfant a son rôle, sa place, chacun est indispensable, chacun y est heureux.
Tout ceci fait entrer dans la vie de l’enfant une joie véritable, constante et durable. Par son passage dans l’unité, l’enfant aura formé son caractère et pris une provision de joie et de bonheur indispensables à son enfance. Pour les enfants, les règles de la vie à la meute ont été formulées de façon simple par Baden-Powell et Vera Barclay.
2- Une famille bien structurée
La meute est une famille bien structurée et bien organisée, regroupant entre 15 et 24 en-fants (maximum) de 8 à 12 ans répartis en 3 ou 4 groupes appelés sizaines.
Une sizaine est un ensemble de six (6) louveteaux et louvettes. Chaque sizaine porte un nom de sizaine (couleurs de loups, blanc, brun,…)
Chaque membre de la sizaine a un rôle : Size-nier, Trésorier Intendant, ferrao (animateur) ; mémo (secrétaire), frère loup (Chargé de la spiritualité). Le sizenier est l’animateur de sa sizaine et est chargé d’aider ses camara-des dans leur progression. Il est aidé dans sa mission par le Second qui le remplace en cas d’empêchement.
L’un des Sizenier devient le Premier Sizenier (P.S. ou Mowgli) après décision des sizeniers lors du conseil des sizeniers. Il devient alors le représentant de la meute devant la maîtrise et c’est lui qui porte le Mât de la meute.
3- Une équipe dirigeante
Cette équipe, généralement appelée « Maî-trise », comprenant trois responsables (Akela, Bagheera et Baloo), conduit la meute et aide les enfants à s’épanouir. Ils sont en fait des grands frères pour les louveteaux qu’ils encadrent. Les différents membres de la maîtrise collaborent et s’acceptent mutuellement tels qu’ils sont. Les tâches y sont réparties et cha-cun d’eux apporte ses idées pour la réalisation des différentes chasses. Ce sont :
a- Le Chef de Meute (C.M.)
Premier responsable de la meute, il anime la meute selon la pédagogie nationale, coordon-ne les chasses et conseils et suit la progression des louveteaux .On l’appelle Akela. Il est le pivot de cette famille par qui tout passe. Il porte aux galons de sa tenue scoute des ba-rettes jaunes.
b- Le Chef de Meute Adjoint (C.M.A.) et les Assistants Chefs de Meute (A.C.M.)
Ils aident le Chef de Meute dans la conduite de la meute en se formant régulièrement pour être à la hauteur. Le Chef de Meute Adjoint remplace le Chef de Meute en cas d’absence ou d’empêchement ; On l’appelle Bagheera. Quant à l’assistant chef de meute, il est ap-pelé : Baloo....
On peut en cas de besoin, avoir un autre assistant baptisé du nom de Kaa. La meute ne doit pas excéder le nombre de 4 responsables afin de permettre la libre expression des enfants à la meute.
c- L’aumônier
Prêtre ou frère consacré, c’est un membre à part entière de la maîtrise. Il se charge surtout du suivi spirituelle de la meute et est aussi un conseiller.
4-Les règles de vie de la meute
a) Le salut
Chez les louveteaux, le salut est universel c’est-à-dire que tous les louveteaux du monde entier salue de la même manière. Le salut louveteau est symbolique. Il se fait de la main droite l’index et le majeur dressés et légè-rement écartés qui représente les oreilles du loup en éveil ainsi que les deux (2) articles de la loi louveteau. Le pouce posé sur les deux (2) autres doigts signifie que le plus fort doit protéger et aider les plus faibles. Pour le nou-veau (lowô) à la meute, il pourra faire ce salut pour la première fois, le jour de sa promesse. Les louveteaux le font également quand ils rencontrent un louveteau ou un autre scout.
b) La loi de la meute
La meute a une seule loi composée de deux (2) articles :
1- Le louveteau écoute Dieu et le vieux loup.
2- Le louveteau fait toujours de son mieux.
c) Les maximes
Au nombre de cinq (5), elles énoncent une rè-gle de conduite et précise les points d’appli-cation de la loi.
1- Le louveteau pense d’abord aux autres.
2- Le louveteau ouvre les yeux et les oreilles.
3- Le louveteau est toujours propre.
4- Le louveteau dit toujours vrai.
5- Le louveteau est toujours gai.
d) Les maîtres mots
Ils sont aux nombres de deux (2) :
- Le maître mot de la meute : «De notre mieux». C’est la devise du louveteau. Ce qui veut dire que le louveteau doit toujours faire de son mieux pour obéir, respecter, travailler …
- Le maître mot de la jungle :» Nous sommes du même sang toi et moi».